D’Konscht vum Dréchemauerbauen / l’art de la construction en pierre sèche

En date du 5 décembre 2024 à Asunción, République du Paraguay, lors de la dix-neuvième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, la candidature multinationale pour l’inscription de « l’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques » (d’Konscht vum Dréchemauerbauen) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, vient d'être approuvée.

Ce savoir-faire traditionnel est inscrit sur l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel depuis le 28 novembre 2018. La candidature internationale a été portée par la Croatie, Chypre, la France, la Grèce, l’Italie, la Slovénie, l’Espagne, la Suisse, Andorre, l’Autriche, la Belgique, l’Irlande et le Luxembourg. Cette nouvelle reconnaissance met en lumière l’importance des savoir-faire ancestraux qui témoignent d’un lien profond entre l’homme et son environnement. En valorisant la construction en pierre sèche, ce patrimoine immatériel rappelle non seulement les compétences techniques nécessaires à l’édification de ces structures durables, mais aussi leur rôle essentiel dans la préservation des paysages ruraux, la gestion des ressources naturelles et la promotion de la biodiversité. Cette inscription est une célébration de la transmission intergénérationnelle et de la coopération internationale, renforçant ainsi l'engagement collectif envers la préservation et la promotion d’un patrimoine vivant au service des générations futures.

 

L’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques (D’Konscht vum Dréchemauerbauen)

 

Le savoir-faire de la pierre sèche consiste à assembler, selon une technique précise et soignée, différents types de pierres. L’assemblage de ces pierres crée une structure solide et stable, ceci par leur masse et leurs points de contact entre eux. Un mur construit à sec est composé uniquement de pierres, sans liant.

L’inventaire réalisé à divers endroits du Grand-Duché a répertorié de nombreux ouvrages d’art en pierre sèche avec des fonctionnalités très différentes. On retrouve des murs de vignobles traditionnels le long de la Moselle, des sentiers de promenade à travers la Petite Suisse luxembourgeoise, des consolidations de talus dans l’Oesling, des systèmes d’irrigation et de drainage dans les fonds de vallées et ainsi de suite. Surtout l’aménagement conséquent en pierre sèche des sentiers romantiques à travers les rochers du Mullerthal semble très rare dans son genre. Le Luxembourg constitue un haut-lieu du savoir-faire de la pierre sèche dans la Grande Région et il reste encore beaucoup à découvrir.

Une belle perspective donc pour ce savoir-faire ancestral qui mérite une place dans notre paysage culturel, dans nos villes et nos campagnes.

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