Le Comité du patrimoine mondial en réunion à New Dehli
Pour sa réunion annuelle, le Comité du patrimoine mondial s’est réuni à New Dehli du 21 au 31 juillet afin de débattre sur les nouvelles candidatures, la transcription éventuelle de certains sites sur la liste du patrimoine en péril ou le retrait d’un site de la liste. Sur les 29 sites culturels, naturels et mixtes qui étaient candidats, 24 ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial, un nombre bien inférieur aux années précédentes. 7 de ces sites se situent dans la région Europe/Amérique du Nord qui représente désormais 46,85 % des inscriptions globales. Avec un retrait et un ajout, la liste du patrimoine mondial en péril reste stable avec 56 biens. Aucun site n’a été délisté au cours de ces réunions.
Une gestion exemplaire pour le site du Luxembourg : responsabilité commune et action collective
Tous les six ans, la gestion de « Luxembourg, vieux quartiers et fortifications » est évaluée par le Comité du patrimoine mondial sur base d’un rapport périodique. L’analyse de la gestion des biens de la région « Europe / Amérique du Nord » couvre les années 2018-2023 et concerne 51 États et 547 sites, dont celui de « Luxembourg, vieux quartiers et fortifications ». Si 56 biens ont fait l’objet de discussions sur l’état de leur conservation, Luxembourg compte parmi les 4 pays de l’Europe de l’Ouest dont le rapport remis en 2023 n’a suscité aucune discussion. Le Comité du patrimoine mondial l’a approuvé à l’unanimité, sans aucune observation.
« Cette évaluation sur le plan international confirme que le cadre législatif et règlementaire national, le plan d’aménagement général de la Ville de Luxembourg, le système de gestion du site et la gestion touristique ont fait leur preuve pour la préservation, la conservation et la transmission du patrimoine à valeur universelle exceptionnelle aux générations suivantes » se réjouit Eric Thill, Ministre de la culture.
Plan d’action pour l’Europe et l’Amérique du Nord (2024-2031)
Le Comité du patrimoine mondial a également adopté un plan d’action pour l’Europe et l’Amérique du Nord (2024-2031) qui fixe les priorités et objectifs pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial au niveau régional. Ce plan est axé sur le changement climatique, le développement durable, l’inclusion sociale et culturelle, l’interconnexion du patrimoine culturel, naturel et immatériel, le renforcement des capacités et le respect de la biodiversité. Le plan d’action adopté à New Dehli vise à renforcer les cadres politiques, juridiques et règlementaires sur le plan national pour assurer la protection de la valeur universelle exceptionnelle par une bonne gouvernance intersectorielle et une gestion efficace des biens du patrimoine mondial.
Le plan d’action doit être compris et mis en œuvre conformément aux principes directeurs suivants :
- Les biens du patrimoine mondial et leur gestion sont souvent le résultat de dynamiques culturelles, sociales et écologiques profondément imbriquées : le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont interconnectés et leur protection efficace n’est possible que par une approche holistique déterminée par la combinaison et l’interaction de leurs différentes valeurs culturelles et naturelles.
- La protection des biens du patrimoine mondial requiert une action collective, c.à.d. une volonté politique et une coopération institutionnelle entre les autorités responsables du patrimoine, les gestionnaires en charge des biens patrimoniaux au quotidien, les institutions responsables du patrimoine et d’autres secteurs (p. ex. éducation, énergie, tourisme, transports, agriculture). Une sensibilisation de la société civile est également de haute importance.
- Le patrimoine mondial peut agir comme catalyseur et source d’inspiration de la conservation du patrimoine en général.