Communiqué de Presse
2 novembre 2016
Même si le Grand-Duché de Luxembourg n’a pas à plaindre la mort de journalistes dans l’exercice de leur profession, il convient de souligner que la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes nous interpelle.
Les Nations Unies ont souligné il y a un an que « plus de 700 journalistes ont été tués au cours des 10 dernières années, soit un journaliste tous les cinq jours, simplement par qu’ils s’efforçaient d’informer le public et de le tenir au courant des nouvelles ».
Les conflits actuels, que ce soit en Syrie, Irak ou encore Ukraine livrent régulièrement des nouvelles de journalistes blessés ou tués au cours ou en marge des hostilités et/ou capturés comme otages. Nombreux sont les cas où les responsables ne sont pas clairement identifiés et « moins d’un cas sur 10 de ces crimes fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme ».
Et les Nations Unies de souligner que « dans un tel climat d’impunité les journalistes ont de plus en plus peur et certains gouvernements n’ont aucun mal à exercer leur censure. » Or, il y va de la crédibilité de l’information, de la liberté d’expression et de la presse piliers de la démocratie. L’UNESCO a réagi contre ce développement en dénonçant publiquement ces assassinats et en lançant un « Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité », ceci pour contribuer à mettre fin à l’impunité et » pour favoriser des actions concertées entre institutions des Nations Unies, œuvrant de concert avec les gouvernements, la société civile, le monde universitaire et les médias eux-mêmes partout dans le monde. «
Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a relevé l’initiative de ce plan d’action en 2015, plan qui a porté ses fruits aussi bien au niveau international que dans beaucoup d’Etats. Fin de l’année 2016, les défis demeurent considérables. C’est pourquoi nous devons redoubler d’efforts pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes dans l’exercice de leur métier afin de faire progresser le droit « de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, droit consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
En le proclamant haut et fort et en favorisant les actions concertées contre les auteurs de tels crimes nous contribuons à améliorer la situation.
La Commission luxembourgeoise pour la coopération de l’UNESCO saisit l’occasion de cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes ce mercredi 2 novembre 2016, pour souligner sa solidarité avec le message de l’UNESCO et les finalités du plan d’action ad hoc voire l’appel de sa directrice générale aux Etats « à prendre toutes les mesures nécessaires – par la législation, des mécanismes de protection et tout nouveau moyen adapté – pour garantir que des enquêtes et des procès relatifs aux crimes perpétrés contre les journalistes soient menés ».
Site officiel de la journée internationale : http://fr.unesco.org/day/endimpunity